Employer un langage inclusif

Il est indispensable de reconnaître l’influence du langage sur les représentations des femmes et des hommes, du pouvoir ou de la dénégation que confère la langue. Le lien entre la langue et le système d’organisation sociale en place doit être expliqué. Il est donc nécessaire d’adopter des modifications.
L’éducation sur l’évolution historique de la langue permet de montrer que le français a été plus inclusif à une autre époque. Le terme « féminiser » n’est ainsi pas suffisamment précis, car il s’agit plutôt d’une démasculinisation de la langue.
En effet, les métiers au féminin étaient courants jusqu’au 17ème siècle (une médecine, une philosophesse, une autrice, par ex) : il s’agit donc de retrouver l’équilibre de la langue et non pas seulement d’inventer quelque chose de nouveau.
La valeur dite « générique » du masculin ne permet pas aux femmes d’être identifiées spontanément. Plusieurs stratégies permettent un langage plus inclusif.
Par exemple, un neutre collectif permet de neutraliser la langue (la Direction, le corps professoral, les membres de l’équipage,).
L’utilisation de doublons est possible, sans toutefois perdre de vue que l’ordre de mention est souvent le reflet de l’androcentrisme de notre société. Par exemple, « je vous déclare mari et femme » n’a pratiquement jamais été « femme et mari », tant le mari a été considéré comme l’entité dominante du couple. Nommer ainsi les femmes en premier (les politiciennes et les politiciens) tend à rétablir un déséquilibre hiérarchique.
La féminisation des métiers est indispensable pour opérer les changements nécessaires des consciences.
Aussi, la prise de conscience de la dévalorisation associée au féminin et des injures au féminin pour les hommes (par ex. : tapette, mauviette, femmelette).

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